Jojozoi Partie 1 Chapitre 2

Saidou une fois la créature achevé s’approcha de Niggara en répétant à plusieurs reprises une phrase intrigante qui glaçait le sang de son interlocuteur, il répétait de plus en plus en fort tout en approchant la lance à la main “Tu dois nous aider, tu vas crever.”

Niggara affolé se mit alors à courir en essayant d'aller le plus vite possible mais il n’avait pas l’impression d’avancer, peu-importe le nombre de pas qu’il effectuait il n'avançait pas et restait sur place tandis que Saidou lui s’approchait très rapidement, une fois à son niveau ce dernier attrapa le cou de Niggara d’une main ferme en hurlant “SAUVE NOUS!”

C'est alors que Niggara se réveilla alors en sursaut, il respirait péniblement et se tenait la poitrine en tentant de reprendre son calme, il était rassuré en se rendant compte qu’il était toujours dans son lit.

Tous les soirs il faisait le même cauchemar, cet homme apparaissait toujours pour lui demander de l’aide et ce en essayant de le tuer après avoir sauvagement assassiné un monstre.

Niggara se leva alors et s’avança vers l’armoire de sa chambre où reposait un miroir, il s’habilla d’un costume élégant en se regardant inquiet, il allait voir un spécialiste des rêves et ce pour la première fois alors que son problème persistait depuis maintenant 9 mois.

Il n’avait jamais voulu se résoudre à consulter par peur d’être vu comme un fou mais cette situation devenait infernale pour lui, alors une fois prêt il prit la porte et se rua dehors pour marcher en direction du cabinet, les rues de Paris étaient magnifiques mais surtout bondées de passants. 

La majorité étaient des touristes venant des quatres coins du monde pour visiter la capitale française, Niggara lui n’y faisait pas attention et regardait les moindres coins de rues des éclaircies, il restait un peu inquiet.

Sans même s’en rendre compte après des dizaines de minutes de marche il était déjà devant le cabinet médical, il prit alors la porte et salua le spécialiste qui semblait l’attendre à l’entrée, celui-ci le prit directement en charge gentiment.

Niggara s’installa sur un siège et se mit à expliquer sa situation à l’homme qui lui faisait face.

“Toutes les nuits je fais le même rêve d’abord je fais simplement mes courses, j’achète des ingrédients pour un plat africain que je ne connais même pas. Et puis…le cauchemar commence” dit-il alors la jambe battante contre le sol.

"C'est-à-dire Niggara ? Expliquez-moi ce cauchemar”

“J’allais y venir docteur laissez moi parler…en bref un homme intervient, Saidou qu’il s’appelle. Il vient pour buter un monstre et puis m’approche avec sa lance en gueulant “Sauve nous”, des trucs bien flippants quoi…” répliqua Niggara au médecin.

L’homme se leva alors vers Niggara et le regarda dans les yeux avant de répéter “Tu dois nous sauver Niggara.”

Celui-ci était alors déboussolé et surtout paniqué, il pensait que l’homme du rêve par je ne sais quel moyen était venu pour lui et se mit alors à hurler, après ce cri il n’y avait plus aucun bruit alors Niggara vit l’homme écrasé contre le sol une gigantesque pierre enfoncé dans le crâne, il avait été tué sur le coup.

Il était sous le choc face à cette vision d’horreur, il regarda aux alentours pour vérifier qu’aucun patient n'avait pu le voir avant de s’enfuir du cabinet en courant jusqu’à tourner vers une ruelle peu éclairée et difficile d’accès.

Niggara était bouleversé et se demandait même s' il ne rêvait pas après tout que cette situation était dans la lignée de son cauchemar, il n’avait même pas le temps de reprendre son souffle qu’il entendit des bruits de pas venant de derrière lui.

En se retournant il ne vit personne, il était cependant sur d’avoir entendu du bruit et pensait dans sa paranoïa que quelqu’un l’espionnait, alors qu’il était désemparé Niggara se mit à frapper un mur violemment jusqu'à en saigner, il commençait à s’énerver et ne comptait plus fuir…

Il comptait en finir définitivement avec ce problème de cauchemar qui lui a pourri ses nuits depuis maintenant presque un an, il se mit alors à hurler “Sors de ta cachette bouffon! Maintenant que tu n’es plus uniquement dans mon cauchemar je vais pouvoir te casser la gueule”.

Niggara ne s’en était pas rendu compte mais de son corps émanait une certaine aura, elle semblait former le corps d’un autre homme aux muscles abondants avec des écritures gravés sur les pectoraux, il y avait marqué “P U L C O”.